Les syndicats genevois dénoncent le refus du Conseil d’Etat de demander la prolongation de 120 jours des indemnités journalières (2 ans contre 1 ½ aujourd’hui) pour les demandeurs d’emploi du canton de Genève, comme prévu pour les cantons dépassant 5% de chômage et comme l’ont demandé et obtenu les cantons de Vaud, Neuchâtel et Jura. Une pétition demandant au Conseil d’Etat de revenir sur sa décision sera lancée le 10 février prochain lors d’une action symbolique devant l’ORP du Bouchet.
Parce que les syndicats refusent de
cautionner la politique en matière de
chômage de François Longchamp et de
l’Office Cantonal de l’Emploi (OCE) qui
vise principalement à diminuer les statistiques
de l’emploi, pour s’en glorifier
sans se préoccuper réellement du
sort des demandeurs d’emploi.
Parce qu’en période de crise le plein
emploi n’existe pas et que la réponse se
trouve ailleurs que dans une politique
qui vise à culpabiliser les demandeurs
d’emploi, en les classant notamment
dans des catégories du plus au moins «
plaçable » pour finalement les envoyer
sur une voie de garage afin de les sortir
des statistiques du chômage.
Parce que les syndicats pensent que le
chômage n’est qu’une période dans
une vie et que le remède passe notamment
par des formations qualifiantes
ou requalifiantes, des projets
ambitieux d’utilité publique, et
non par le système actuel où des formations
alibis restent dans le pré carré
d’institutions privées amies du pouvoir
politique.
Parce que les syndicats dénoncent une
politique contre les chômeurs et non
contre le chômage, parce que François
Longchamp, après les chômeuses et
chômeurs, s’attaque maintenant aux
personnes de l’Hospice générale et du
RMCAS dans la modification de la Loi
sur l’Aide Sociale Individuel (LASI).
Parce que la 4e révision de la Loi fédérale
sur l’Assurance Chômage (LACI)
est inacceptable et va une fois de plus
pénaliser les petits et moyens revenus,
les étudiants, la formation,
les personnes en gain intermédiaire,
et surtout les jeunes (par
exemple les indemnités pour les moins
de 25 ans se verraient réduire à 130 au
lieu des 400 jours actuels).
Cette révision imposera notamment à
tous les jeunes de moins de 30 ans d’accepter
n’importe quel emploi ne correspondant
pas à leurs aptitudes ou à
la formation suivie !
Les syndicats genevois sont contre une loi fédérale qui vise à économiser de l’argent sur le dos des chômeuses et chômeurs.