Portant des masques anti-virus marqués "service très affecté", plus des trois quarts du personnel du STA ont participé à une pause de protestation, le lundi 1er mars devant l’entrée du service. Le personnel du STA demande, depuis près d’un an, qu’une délégation syndicale soit reçue par sa direction, afin d’exposer les difficultés du service.
Constatant que ni la direction, ni le Département de François Longchamp ne prennent au sérieux les séries de dysfonctionnements et grosses difficultés régulièrement dénoncées par les syndicats SIT et SSP, le personnel a demandé à ses syndicats d’effectuer un sondage concernant son état de santé en lien avec les conditions de travail et à la surcharge en particulier.
Les difficultés affectent la santé
Le sondage santé effectué en quelques jours par nos syndicats confirme - voire accentue - ce que le personnel dénonce régulièrement. La surcharge de travail chronique qui s’amplifie, la trop longue absence de considération des difficultés de la part de la direction, l’absence de solution venant du Département, déteignent sur la santé du personnel avec des conséquences assez alarmantes. Les résultats des enquêtes menées ont été adressés au service de santé du personnel de l’Etat. L’employeur est responsable de la santé de son personnel en lien avec les conditions de travail et il semble évident qu’un appui et des mesures doivent être prises en urgence. Les cas d’absences de longue durée et de burn out se multiplient, la perte de sens au travail en raison de surcharge, de corrections incessantes de procédures en lien avec un outil informatique non adéquat, la dégradation évidente de la qualité des prestations y sont pour beaucoup.
Des avancées ?
Suite à cette manifestation, le Département reconnaît une série de difficultés, et alors ? Quelles solutions peuvent être apportées ? Auditionnés par la commission de gestion du Grand Conseil - suite à la pétition du personnel déposée en otobre au Grand Conseil -, notre délégation syndicale a rappelé la nécessité de régulariser les contrats des auxiliaires, les postes OCE et les 15 postes occupés par des contre-prestataires du RMCAS, tous nécessaires à la bonne marche du service et pour garder un contact avec les usagers. Nous avons pu démontrer l’augmentation des dossiers de près de 40% en moyenne de dossiers actifs depuis 2002, sans augmentation d’effectifs.
Le personnel n’a toujours pas d’interlocuteur pour échanger sur ses pratiques, ses difficultés, voire faire des propositions. La direction a semble-t-il eu l’ordre de rester sourde. Enfin, le Département a fait la promesse de la mise en place rapide, avant Pâques, d’un organe de consultation et accepte la mise en place d’une délégation syndicale interne au service. A la parution du journal (SIT-Info d’avril 2010), les syndicats et le personnel demeurent encore en attente de la concrétisation de la promesse et le personnel se prépare à durcir le ton.
Françoise Weber