Merck Serono : La crèche pourrait aussi fermer
L’annonce de la fermeture du site genevois de Merck Serono ébranle aussi le secteur de la petite enfance. Le site genevois comprend l’EVE Crescendo, situé dans les bâtiments de l’entreprise, qui accueille à la fois des enfants de l’entreprise et des enfants du quartier. Les conséquences de cette fermeture affecteront le personnel de la crèche mais aussi les places d’accueil à disposition des parents. En période de forte pénurie de places d’accueil de la petite enfance à Genève, une éventuelle fermeture de l’EVE Crescendo est particulièrement inacceptable. Le syndicat est avant tout préoccupé par le sort des 25 personnes travaillant à la crèche, mais aussi soucieux de faire en sorte qu’aucune place d’accueil ne disparaisse dans le canton.
La fragilité des crèches d’entreprise
Le SIT a interpellé le conseil de Fondation de cette crèche d’entreprise, qui est gérée en partenariat avec la Ville de Genève. Le syndicat a aussi pris contact avec le Service de la petite enfance afin qu’une séance soit rapidement mise sur pied. La convention collective de travail pour le personnel de la petite enfance prévoit que le syndicat soit immédiatement avisé des suppressions de postes envisagées. Les parties signataires de la CCT doivent aussi s’engager à éviter les suppressions de postes et mettre tout en œuvre pour faciliter le réengagement des salarié-e-s dans un poste similaire dans l’une des institutions de la petite enfance signataires de la CCT. Le syndicat rencontrera le personnel et mettra tout en œuvre pour éviter une fermeture de l’institution.
Un enfant-une place
Cette affaire révèle la fragilité des crèches d’entreprise. Le syndicat considère que les crèches, c’est comme l’école. Il faut un réseau public qui permette à chaque enfant de trouver une place d’accueil stable. Car lorsque l’on a placé son enfant dans la crèche d’une entreprise qui ferme, non seulement on perd son job mais aussi la place de crèche. Encore une autre bonne raison d’accepter l’initiative 143 soumise en votation populaire le 17 juin prochain.
Valérie Buchs (Extrait de Sit-info N° 4 de mai 2012)