NON au casse du siècle
Avec des pertes de recettes fiscales chiffrées en centaines de millions, la 3e réforme de l’imposition des bénéfices des entreprises est un cadeau faramineux au patronat, qui menace directement la cohésion sociale.
La réforme vise à supprimer la concurrence fiscale déloyale que la Suisse exerce en imposant les sociétés étrangères trois fois moins que les sociétés suisses (jusqu’à 7.5% au lieu de 24% à Genève). Ces statuts fiscaux devront être abolis, en faveur d’un taux unique. Mais les milieux financiers et patronaux en profitent pour exiger un taux si bas et des nouvelles « niches » fiscales que les pertes se chiffreront en milliards pour la Suisse et entre 500 et 1000 millions pour Genève. Objectif : payer beaucoup, beaucoup moins d’impôts, en faisant le chantage à l’emploi.
Population touchée de plein fouet
La Confédération ne compensera que 130 à 150 millions, et les patrons annoncent mettre « généreusement » 50 millions sur la table, soit moins de 10% de ce qu’ils empocheront. Qui paiera le reste de la facture ? Tous-tes les salarié-e-s, du public comme du privé. En septembre dernier, le Conseil d’Etat s’en est pris brutalement aux services publics, en visant un objectif de réduction des dépenses de l’Etat, alors que les besoins de la population augmentent : accroissement de la population, vieillissement, chômage et précarisation des salarié-e-s résultant des abus patronaux. Le Conseil d’Etat, avec l’appui du Grand Conseil dominé par la droite patronale, a déjà lancé son programme d’austérité :
Diminution des aides sociales
Réductions des prestations complémentaires AVS/AI
Réductions des aides au logement
Réduction des droits des chômeurs-euses
Limitation de la création des emplois indispensables dans les secteurs de la santé, du social, de l’enseignement, de l’administration, de la justice
Attaques massives aux conditions de travail des secteurs publics et para-publics
Ce sont donc les salarié-e-s qui trinqueront, surtout les plus vulnérables, à travers la baisse des prestations publiques. Face à cette politique d’austérité, la réponse des salarié-e-s doit être la mobilisation.
Mercredi 25 mai 2016 18h, UOG, Place des Grottes 3
Conférence syndicale internationale
"Les luttes contre l’austérité en Europe" Des grèves au Portugal à la lutte contre la loi sur le travail en France, aux luttes à Genève, quelles revendications et stratégies ?
Intervenant-e-s :
Agnès NATON - CGT (France)
Carlos TRINDADE - CGTP (Portugal)
Manuela Cattani - CGAS, SIT
Marc Simeth - Cartel Intersyndical
Animation :
Umberto Bandiera, CGAS, Unia
Avec la participation de la responsable CGT Rhône-Alpes sur la lutte contre la loi travail en France