Entre la SSE (Société Suisse des Entrepreneurs) nationale et la SSE genevoise, les messages sont contradictoires. Avant d’agir, les maçons genevois doivent attendre d’y voir plus clair.
Côté national
La SSE renonce à ses attaques sanglantes contre la Convention Nationale (CN) :
• 300 heures flexibles,
• Suppression de la très faible protection contre les intempéries,
• Réengagement sans prise en compte des droits acquis,
• Contrats hors CN,
• Offensive contre la retraite à 60 ans.
La SSE laisse enfin tomber toutes ces provocations.
Mais dans un même temps, alors que les maçons n’ont rien touché depuis quatre ans, la question des salaires n’est toujours pas réglée. Elle va se discuter le 28 novembre.
Côté cantonal
Ici la SSE et le GGE (Groupement Genevois des Entreprises) se disent « ouverts au dialogue », tout en déclarant que les conditions ne sont jamais réunies. En clair, ils continuent de refuser ce dialogue, comme ils le font depuis octobre 2017. Leur argument principal est « on ne négocie pas sous la menace d’une grève ». Ils demandent aux syndicats une trêve de plusieurs mois pour pouvoir ouvrir des négociations. Rappelons que la grève est la conséquence de leur refus de négocier et pas l’inverse. Toutefois, les syndicats ont décidé de retirer cet argument aux employeurs et s’engagent donc à respecter une trêve jusqu’à fin janvier 2019. Nous attendons désormais leur réponse.
Si, jusqu’au 31 janvier 2019, la négociation n’a pas sérieusement commencé, c’est que la SSE et le GGE ne voulaient pas vraiment négocier et les syndicats n’auront plus d’autre choix que d’appeler les maçons à reprendre des mesures de lutte, comme ceux-ci l’ont décidé le 17 octobre 2018.
Rappelons les revendications des maçons genevois :
• La limitation à 10% du travail temporaire,
• Une vraie protection contre les intempéries,
• La protection des travailleurs âgés.
Pour plus d’informations :
Thierry Horner – SIT, responsable du Gros-Œuvre
Carlos Massas – Syna, responsable du Gros-Œuvre
José Sebastiao – Unia, secrétaire co-responsable du Gros-Œuvre
Yves Mugny – Unia, responsable du Bâtiment
Communiqué de presse du 14 novembre 2018