le SIT a soutenu l’initiative 143 visant à inscrire dans la Constitution l’obligation pour les communes de créer suffisamment de places pour l’accueil de jour des enfants en âge préscolaire, quel que soit le mode de garde (crèches, jardins d’enfant ou familles d’accueil à la journée). La loi cantonale, actuellement en vigueur, n’impose pas de répondre aux besoins des parents et l’effort des communes est insuffisant pour combler la grave pénurie de places que connaît notre canton. Notre syndicat connaît les difficultés quotidiennes que rencontrent nos membres dans la recherche d’une place adaptée. Par ailleurs, nous savons que les femmes font aujourd’hui le choix de se maintenir dans une activité professionnelle lorsqu’elles ont des enfants et qu’un seul salaire ne suffit plus à couvrir le coût de la vie d’une famille à Genève. Le nombre de familles monoparentales est également en constante augmentation. Créer des places d’accueil pour les enfants en âge préscolaire est donc une tâche publique urgente. Créer des places de qualité, c’est aussi favoriser l’intégration d’enfants de toutes conditions sociales et de toutes provenances. C’est permettre d’encourager un processus précoce de développement et d’éducation de tous les enfants. Dans ce sens, renforcer le financement public ne constitue pas un coût mais bien un investissement pour l’avenir. Les dépenses publiques de la Suisse sont actuellement dérisoires en comparaison avec les pays qui nous entourent. La majorité de droite du Grand Conseil a refusé cette initiative et lui a opposé un contreprojet moins contraignant. La votation populaire sur ces deux objets a eu lieu le 17 juin 2012.
Voir aussi les articles Sit-info de janvier 2011, de septembre 2012, le tract du 1er mai et Tract OUI à l’initiative "Pour une véritable politique d’accueil de la Petite enfance.
Les résultats aboutissent à un résultat paradoxal. Le peuple a donné une majorité de 57,8% des voix à l’initiative 143, soutenue par le SIT, qui prévoyait d’inscrire le droit à une place dans la Constitution. Le contreprojet, soutenu par la droite et le patronat, n’a obtenu que 53,5% des voix. Comme les deux objets ont été acceptés, la question subsidiaire prévue dans ce cas de figure a malheureusement fait passer le contreprojet avec 52,1% des voix. Cependant, il ne fait aucun doute que la majorité des voix exprimées demande des moyens pour résorber la criante pénurie de places que connaît le canton.
Le contreprojet prévoit que l’Etat et les communes ont cinq ans pour adapter l’offre aux besoins. C’est court pour réaliser les milliers de places manquantes. Il est donc urgent de prendre des mesures afin de réaliser cet objectif. Le contreprojet prévoit que l’Etat et les communes financent l’exploitation des structures d’accueil de la petite enfance. La loi cantonale en vigueur ne comprenant aucun subventionnement des institutions par l’Etat, il faut maintenant que le Grand Conseil applique sans tarder la volonté populaire en adoptant une ligne budgétaire conséquente.