Cette initiative vise à augmenter le nombre de logements en coopérative qui correspond actuellement à seulement 5% du parc immobilier genevois (contre 15% à 25% à Zurich, Berne ou Bâle, par exemple). Elle propose d’inscrire dans la loi un socle minimal de 10% de logements en coopérative d’ici 2030 sur l’ensemble du parc d’habitation du canton, soit environ 12’000 logements supplémentaires soustraits durablement à la spéculation immobilière.
Lutter contre la spéculation
Genève est un canton ville, où les zones à construire sont dorénavant extrêmement réduites. La pénurie de logement endémique depuis des décennies se traduit par une spéculation immobilière constante, des hausses des loyers exorbitantes et un taux de vacance des logements extrêmement bas. Les loyers coûtent souvent plus d’un tiers de notre revenu, bien plus que les normes statistiques retenues.
Des loyers abordables
Les coopératives sans but lucratif permettent au contraire de lutter contre cette surenchère des loyers. Elles proposent des loyers jusqu’à 40 % inférieurs, basés sur des coûts réels (construction, entretien et gestion), et permettent d’habiter un logement abordable, tout en participant à la vie d’un immeuble et d’un quartier.
Un habitat de meilleure qualité
Les coopératives offrent également souvent des logements de meilleure qualité, et sont souvent pionnières face aux défis climatiques (matériaux durables, toitures végétalisées, façades solaires, récupération des eaux de pluie, isolation en paille ou bois suisse, etc.). Les coopératives permettent de participer aux décisions lors des assemblées générales, parfois même en amont de la construction, pour permettre des choix éclairés. Les coopératives représentent donc une troisième voie entre propriété privée et location. Elles permettent d’habiter un logement abordable, tout en participant à la gouvernance du lieu de vie.
Le SIT soutient donc cette initiative importante pour les salarié-e-s et appelle à voter OUI.