Scandale : violentées, abusées, agressées, des femmes sans-papiers sont expulsées après avoir dénoncé leurs agresseurs à la police !
Aujourd’hui, avec le soutien du SIT, cinq femmes sans-papiers, victimes d’agressions, d’abus sexuels, de violences en tout genre, - traitées comme des criminelles par la police au moment du dépôt de leur plainte - et, en prime, expulsées de Suisse, ont décidé de sortir de l’ombre.
La Convention d’Istanbul, ratifiée par la Suisse le 1er avril 2018, a pour objectif de concevoir des mesures de protection et d’assistance pour toutes les femmes victimes de violences : qu’elles soient au bénéfice d’un statut de séjour régulier ou pas. Pourtant, Genève continue à expulser celles qui osent dénoncer leurs agresseurs.
Cette situation scandaleuse, qui perdure depuis trop longtemps, constitue une entrave grave aux droits fondamentaux, renforce les agresseurs dans leur sentiment de toute puissance et d’impunité et donne un message déplorable et honteux aux employeurs-esclavagistes.
Cinq travailleuses au courage exemplaire ont exposé leur situation devant les médias le mercredi 24 septembre 2025. Par leur témoignage, elles dénoncent la triple peine dont elles ont été l’objet, elles expriment leur solidarité avec toutes les femmes qui n’osent pas agir – ET ELLES SONT NOMBREUSES – par peur...
Il est ainsi impératif et urgent que la Conseillère d’Etat, Madame Carole-Anne Kast et le Procureur Général, Monsieur Olivier Jornot, prennent des mesures concrètes pour que cesse immédiatement cette véritable violence d’Etat contre les plus vulnérables. Des mesures simples pourraient rapidement être mises en place, comme dissocier la procédure pénale et la procédure administrative relevant du droit des étrangers !
Retrouvez ici la revue de presse sur le sujet
"80% des travailleuses dans l’économie domestique sont des sans papier. Le système est hypocrite. Tout le monde est content d’avoir quelque’un pour garder H24 sa gand-mère atteinte d’alzeihmer. Non seulement ses femmes sont exploitées mais quand elles font valoir leurs droits on les traite en criminelles !"
"Esperanza a subi deux relations violentes. Après avoir dénoncé la première, elle et sa fille ont été détenues durant huit heures, à des fins d’interrogatoire."
En libre accès
"Qu’elles aient subi un accident de la route ou qu’elles aient porté plainte contre leur agresseur, elles se sont retrouvées en garde à vue, interrogées. Et ont fait l’objet de procédure d’expulsion."