Agir ensemble face à la crise

Depuis bientôt un an, l’explosion de la crise financière puis son extension sournoise en crise économique se font lourdement sentir et menacent l’avenir. Même si les médias font leurs gros titres sur les dégâts causés par cette crise aux banques, aux entreprises voire aux États, ce sont bien les travailleuses et travailleurs, les citoyens et citoyennes lambda qui en paient le prix le plus fort : licenciements, précarité, baisse du revenu disponible, société à deux vitesses.

Face à une telle situation, comment réagir, individuellement et collectivement ? Comment résister au quotidien aux effets de la crise sur les conditions de travail et de vie ? Que proposer à moyen terme pour une sortie de crise favorable aux salarié- e-s ?Quels changements de fond des mécanismes économiques, sociaux et politiques promouvoir pour que cela ne se reproduise plus ? Et, surtout, peut-on croire à ce mouvement de résistance et de proposition ?

Face à ces questions, le SIT ne prétend pas apporter une réponse "clés en mains". Mais il est sûr que, comme tout au long de l’histoire sociale, elle peut se construire collectivement. Et le mouvement syndical a une force et une responsabilité particulières pour y contribuer parce que, au-delà de la simple dénonciation, il est le mieux à même de conjuguer une analyse et une réflexion issues de sa pratique sur le terrain avec une action collective capable de "forcer la décision", que ce soit dans les entreprises, les secteurs économiques ou au niveau politique et social. C’est pourquoi le SIT participe résolument à la semaine d’action genevoise de mobilisation contre la crise, du 14 au 18 septembre, et à la manifestation nationale du 19 septembre à Berne, en y invitant tous ses militant-e-s, tous ses membres et tous les salarié-e-s.

Parce que c’est le moment ou jamais de faire entendre notre voix, de faire la preuve qu’il existe un front commun des travailleurs et travailleuses pour défendre leurs intérêts communs, et ouvrir un chemin vers plus de justice sociale. Une crise, c’est un moment "critique" où des changements doivent intervenir, qu’on le veuille ou non. A nous de saisir l’occasion pour qu’ils aillent dans le bon sens, celui de la redéfinition d’une "nouvelle donne sociale" favorable aux travailleuses et aux travailleurs.



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