Champagne pour les actionnaires, austérité pour la population
Le projet genevois concrétise les pertes fiscales pour les services publics. Ces pertes s’élèvent à près d’un demi-milliard par année. Ce projet est inacceptable pour les raisons suivantes :
Les pertes fiscales d’un demi-milliard par an vont mettre en difficulté les services publics à la population, alors que les besoins augmentent en raison du vieillissement de la population et de la précarisation des salarié-e-s.
Les coupes budgétaires seront massives et l’austérité aggravée pour des décennies.
Les femmes seront particulièrement touchées par ces coupes, car moins de services publics, c’est plus de tâches qui leur retomberont dessus (prise en charge des enfants, des personnes âgées, etc.).
Les communes vont perdre encore plus : 10% de leurs ressources fiscales, en moyenne ! Certaines perdront jusqu’à 25 ou même 30% ! Elles ne pourront plus s’en sortir, et hausseront les centimes additionnels. Qui les paiera ? Nous !
Les pertes admises par les partisan-e-s de la réforme omettent les mesures transitoires dont bénéficieront les multinationales et les déductions sur le capital que pourront faire les entreprises. La facture sera bien plus salée que ce qu’ils-elles prétendent.
Les cadeaux fiscaux ne suffiront pas à retenir les entreprises qui souhaitent faire des économies. L’exemple de Vaud en est la preuve : après le vote de sa baisse d’impôt, il a vécu une pluie de départs d’entreprises. Il n’y aura pas non plus de création d’emplois : les cadeaux iront exclusivement aux actionnaires.
Les mesures qui l’accompagnent ne « compensent » aucunement les pertes :
La levée du frein à l’endettement est limitée et ne protègera pas contre des coupes.
La ponction de 0.07% sur la masse salariale pour des crèches n’est qu’une goutte d’eau dans un océan. Avec les pertes prévues, l’Etat sera encore moins en mesure de répondre à son obligation de financer la création des places nécessaires.
Le contre-projet à l’initiative sur les primes maladies est moins bon que cette dernière et n’est pas financé. L’Etat devra donc couper dans d’autres prestations pour le faire.
Alors que des solutions sans pertes pour les finances publiques sont possibles, les patrons et la droite n’en ont pas voulu. Qu’ils-elles revoient leur copie !
NON à la RFFA cantonale